Nous, élus des collectivités dites d’« Outre-mer », issus de sensibilités politiques différentes, appelons à voter pour le candidat le plus à même de défendre l’intérêt de ces territoires et de ses habitants : Jean-Luc Mélenchon.
Les territoires dits « ultra-marins » constituent une richesse et un potentiel inouï pour la France. Si la France est considéré comme la deuxième puissance maritime mondiale, cela est directement dû à la présence de la France sur les 5 continents.
Bien que les Outre-mers représentent un atout géopolitique indéniable, ils demeurent les parents pauvres des politiques sociales du gouvernement. Au travers de records en matière d’inégalité, de taux de chômage et de pauvreté, la France s’illustre par son abandon de ces territoires.
En cinq ans, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a fait qu’aggraver la situation. Arrêt de l’engagement de l’Etat pour les contrats-aidés à La Réunion, refus d’indemnisation des victimes du chlordécone en Martinique, obstruction au processus d’autonomie de la Nouvelle Calédonie, impuissance face au pillage des ressources minières et halieutiques en Guyane, abandon de la population guadeloupéenne face aux problématiques d’accès à l’eau potable, incapacité du gouvernement à déployer des services publics dignes à Mayotte. La liste est longue et illustre le manque d’ambition du gouvernement pour nos territoires qui a atteint son apogée dans une gestion désastreuse de la crise sanitaire.
Faire des Outre-mers une véritable richesse et inspiration pour la France
Dans son “plan Outre-mer”, le candidat de l’Union populaire propose un plan ambitieux pour répondre, de façon immédiate, aux urgences sociales et écologiques auxquelles sont en proie ces territoires. A commencer par la lutte contre la pauvreté et le chômage massif d’une jeunesse en désespérance.
Ce programme prévoit dans le même temps de bâtir, sur le long terme, un modèle d’avenir exemplaire pour les territoires ultra-marins, pensé à partir de nos propres besoins et non de ce qui est considéré comme bon pour nous.
A l’aune des crises climatiques et diplomatiques que nous traversons, la construction de modèles résilient basés sur l’objectif d’autonomie énergétique et alimentaire, au coeur de la proposition du candidat nous semble particulièrement pertinente.
Le programme de l’Union populaire prévoit en effet de reconquérir la souveraineté alimentaire en protégeant la production locale des accords de libre échange déloyaux conclus par l’Union européenne. Il s’appuie sur le développement d’une agriculture paysanne, débarrassée des pesticides, interdit les produits de dégagement et limite les taux de sucre dans les aliments qui sont notamment responsables de maladies graves.
De même, nous partageons l’objectif stratégique d’autonomie énergétique qui sera acquise par le déploiement d’un mix énergétique 100% renouvelable, qui combinera le potentiel offert par l’ensoleillement, les vents, les cours d’eau et l’énergie de la mer.
Autonomie alimentaire, autonomie énergétique, promus par Jean-Luc Mélenchon , sont la clé du développement de nos pays.
De même que nous partageons la volonté de rupture concrète avec des économies de comptoir, héritées de structures coloniales, qui servent des rentes et des intérêts extérieurs.
Pour répondre de façon immédiate aux besoins des populations, l’Union populaire promet un blocage des prix sur les produits de première nécessité, de décréter un plan ORSEC-eau, d’assurer la continuité territoriale et de déployer un vaste plan de développement des services publics, avec une attention particulière sur le renforcement de la capacité hospitalière.
Autant de mesures clés qui n’ont que trop attendu. Et qui faute d’avoir été mises en oeuvre par Emmanuel Macron ont fortement altéré la confiance dans l’Etat et aggravent le sentiment d’abandon des Outre-mers.
Signataires :
Huguette Bello, présidente de la région Réunion
Karine Lebon, députée de la Réunion
Jean-Philippe Nilor, député de Martinique
Younous Omarjee, député européen, président de la commission du développement régional du Parlement européen
Jean–Hugues Ratenon, député de la Réunion
Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane