Dans nos professions, la crise est bien là, sous différentes formes : crise du recrutement, rendue visible par l’effondrement des candidatures aux concours d’entrée dans les centres de formation ; crise de l’engagement que révèle l’explosion des démissions. Les réformes imposées toujours plus contraignantes et portées par des logiques gestionnaires provoquent le malaise au sein de nos professions. De fait, le manque de moyens, de reconnaissance et de sens, ainsi que la dégradation des conditions de travail, génèrent de la souffrance au travail, un épuisement professionnel de plus en plus palpable.  Le contrôle exercé au quotidien sur nos activités nous éloigne de l’autonomie nécessaire à l’exercice de nos missions dans de bonnes conditions, nous empêchent de consacrer du temps aux personnes et nous obligent à plus d’administratif à la place. Ces politiques épuisent et découragent les personnes accompagnées et les professionnel.les.  Diminuer les dépenses publiques au détriment des besoins des personnes les plus fragiles et les plus vulnérables n’est plus supportable ! 

Les métiers de l’humain lentement se déshumanisent. 

En décembre 2021, des milliers de salarié.e.s du social et du médico-social ont manifesté, partout en France. Ce mouvement social inédit révèle l’ampleur d’un malaise professionnel. Pourtant, les Ministres des Solidarités et de la Santé, Agnes Buzyn, puis Olivier Veran, à l’instar de la politique menée par leur président, ont ignoré le volet Solidarités de ce ministère, nié le constat, tout comme les alertes et la colère grandissante qui s’exprime. 

La société et le travail social sont en crise, nous devons créer l’état d’urgence sociale pour y répondre !

Comment accepter 5 ans encore, que des catégories de la population soient mal considérées, ignorées, stigmatisées, culpabilisées ? Que des personnes en situation de handicap, de perte d’autonomie, de fragilité ne puissent recevoir l’aide nécessaire à domicile ou être accueillies au sein d’établissements adaptés, faute de places, de moyens ou de personnel ? Que des personnes subissent encore, tout comme les professionnels qui les accompagnent, la maltraitance institutionnelle ? Que des enfants en danger aient à subir les lenteurs des dispositifs faute de professionnels ou de temps ? 

Nous ne pouvons plus subir ces politiques libérales, qui visent à contrôler, rentabiliser, optimiser, et privatiser. Nous voulons au contraire réaffirmer les droits des personnes, en finir avec la précarité qui affaiblit et permettre à chacun de vivre harmonieusement malgré les difficultés rencontrées au cours de la vie. Nous voulons redonner du sens à nos engagements professionnels et que l’on nous permette d’exercer nos métiers dans le respect de leurs valeurs et spécificités. Enfin, nous voulons des services publics de qualité, à la hauteur des besoins et au service de la population toute entière !

Nous, qui exerçons des métiers du lien social, nous refusons de nous résigner : la France a les moyens d’un véritable État social répondant aux besoins de toutes et tous, dans tous les domaines d’activité, et modes d’intervention : petite enfance, protection de l’enfance et de la jeunesse, grand âge, handicap, éducation, formation, insertion, prévention, animation. Plus de moyens financiers s’imposent, mais cela ne suffira pas. Être à l’écoute, analyser les situations, instaurer une relation de confiance et se projeter avec les personnes qui demandent à être accompagnées nécessite qu’on y consacre du temps.  Notre expertise doit être entendue, reconnue et prise en compte.

L’élection présidentielle est l’occasion d’une bifurcation vers un autre monde, le nôtre ! 

Les 10 et 24 avril prochain, nous avons à formuler un choix de société et nous faisons celui de l’Avenir en commun. 

Le programme porté par Jean-Luc Mélenchon propose une véritable alternative politique. Par les réformes envisagées en termes d’emploi, de logement, d’éducation, de santé, de démocratie, nous aurons enfin l’occasion de nous réapproprier nos métiers, nos vies. Il prévoit un avenir où les solidarités seront encouragées et non réprimées, permises par le partage juste des richesses. Où chacun bénéficiera d’un revenu décent, où le temps de travail sera partagé, où l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera plus une vaine promesse, mais une réalité. L’avenir en commun envisage de reconstruire ces solidarités, du plus jeune âge à la fin de vie, par la mise en place d’un service public de la petite enfance et la création d’un service public de la dépendance. Pour en finir avec le chômage, la précarité et l’exclusion, il prévoit d’instaurer la garantie emploi, ainsi que la réduction du temps de travail et de nouveaux droits pour les salariés. Il ambitionne de donner les moyens à chacun de subvenir à ses besoins personnels en augmentant les revenus et en encadrant les dépenses contraintes. Le droit au logement ne sera plus un principe en droit mais un état de fait, grâce à la construction de logements sociaux accessibles ou la mise en place une garantie universelle des loyers. Il prévoit aussi un état d’urgence sociale garantissant la sécurité sociale des personnes, qui renforcera les liens d’entraide.

Toutes ces mesures et tant d’autres, se trouvent dans le programme “ l’Avenir En Commun” porté par l’Union Populaire et son candidat, Jean Luc Mélenchon. 

Les 10 et le 24 avril 2022, pour rendre possible cet autre monde, nous voterons et appelons à voter Jean-Luc Mélenchon.